Petit, on m’avait dit que j’étais simplement un hyper émotif, les médecins scolaires avaient collé un nom sur mon mal « tremblements d’attention », c’est à dire qu’au repos, mes mains ne tremblaient pas mais dès que je voulais faire quelque chose, c’était la cata ! Manger, boire ou faire quoi que ce soit de mes mains en public me collait de véritables secousses dans tout le corps amplifié au niveau des mains… Combien de fois j’ai feint un mal de ventre ou une perte d’appétit alors que je crevais de faim !
J’ai perdu à tout jamais des rencontres amoureuses en refusant, par des prétextes bidons, d’aller boire un café avec une fille à qui je plaisais car sachant très bien que le café attendu finirait lamentablement sur mon « futal »… Du coup, je passais pour un mec fier, bégueule, bizarre. Alors que j’étais tout le contraire ! J’avais envie de m’ouvrir aux autres, d’aller vers eux, de faire des rencontres mais ce mal me bloquait… On m’a conseillé la relaxation pour apprendre à respirer, à connaître « mon moi profond » ou « mon moi intérieur », je ne sais plus très bien… Dans les années 1980, le « tremblement anormal » n’était pas très connu des médecins de campagne.