Hélène Lebel et Richard Paquette publient un article ce samedi 13 juin 2015 sur Psychomédia intitulé Le tremblement essentiel plus fréquent que le Parkinson mais moins connu. Ils soulignent que le tremblement essentiel est une maladie neurologique et génétique. C’est la cause la plus fréquente de tremblements. Elle touche 1 personne sur 200. Elle concerne les femmes comme les hommes. Elle peut apparaître dès l’enfance et elle s’aggrave avec le temps.
Psychomédia explique que le tremblement essentiel étant moins bien connu que la maladie de Parkinson, l’errance diagnostique dure 14 années en moyenne selon les résultats préliminaires de l’enquête sur le parcours de santé des personnes concernées par le tremblement essentiel menée par Aptes. Cette enquête a été menée auprès de 1.500 personnes diagnostiquées à 96% comme ayant un tremblement essentiel (50% ayant plus de 60 ans et étant capables d’analyser leur parcours depuis l’apparition des premiers symptômes). Les résultats complets et la synthèse générale de cette enquête seront présentés au 2ème colloque scientifique francophone Tremblement essentiel et syndromes apparentés organisé par Aptes le 8 octobre prochain avec le Club des mouvements anormaux, l’organisation professionnelle des neurologues spécialistes des maladies du mouvement.
Psychomédia cite le docteur David Grabli, neurologue spécialiste des mouvements anormaux à La Pitié-Salpêtrière et chercheur à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) : « Le tremblement est le seul symptôme de la maladie (…) Il se produit dans le mouvement volontaire et interfère dans la réalisation des gestes à la différence du tremblement parkinsonien qui se manifeste au repos (…) Les mécanismes de la maladie commencent à peine à être connus, indique le [docteur David] Grabli. La région cérébrale qui est particulièrement impliquée est le cervelet, précise-t-il. (…) Ce n’est pas une maladie qui met en jeu le pronostic vital, précise le neurologue. Mais la gêne fonctionnelle pèse lourd dans le quotidien des malades ».