Association des personnes concernées par le tremblement essentiel

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Journée des associations de la fondation Julienne Dumeste

La fondation Julienne Dumeste a réuni comme chaque année, les associations dont elle soutient les actions, le samedi 15 novembre 2014 au pavillon de musique de la comtesse du Barry à Louveciennes.

« Née en 1908 au Pré-Saint-Gervais, Julienne Dumeste, technicienne du bois a développé pendant plus de cinquante ans, avec son époux Franck Dumeste, l’atelier familial de fabrication de chaises à Montreuil. À force de travail, de rigueur et de ténacité, Franck et Julienne Dumeste ont fait de cette modeste activité, l’une des plus belles entreprises françaises du meuble en Europe, faisant travailler plusieurs milliers de salariés. Après le décès de son époux, Julienne Dumeste a poursuivi et développé l’activité de la société jusqu’à ce qu’elle décide à 84 ans de vendre son entreprise et de créer la Fondation Julienne Dumeste pour l’innovation sociale et humanitaire.

Julienne Dumeste © fondation Julienne Dumeste
Julienne Dumeste © fondation Julienne Dumeste

Reconnue d’utilité publique dès 1992, cette fondation a pour objet « dans le respect de la dignité et de la valeur unique de chaque personne et en référence aux valeurs évangéliques, d’apporter une aide personnalisée à tous ceux qui sont moralement, physiquement ou financièrement démunis ». Décédée en 2001, Julienne Dumeste a fait don de l’ensemble de ses biens à la fondation qui s’engage sous la triple tutelle du Ministre de l’Intérieur, du Ministre des Affaires Sociales et de la Préfecture de Paris, à développer l’action entreprise par sa fondatrice » (source Fondation Julienne Dumeste pour l’innovation sociale et humanitaire).

 

Cette journée de rencontre des associations avait lieu dans le cadre prestigieux du pavillon de musique de la comtesse du Barry à Louveciennes que Julienne Dumeste avait acquis afin de sauver ce trésor de l’architecture néoclassique du XVIIIème siècle, la Fondation Julienne Dumeste a entrepris d’importants travaux de restauration afin de permettre à ce joyau du patrimoine français de retrouver son lustre et d’accueillir à nouveau du public. Aujourd’hui, l’exploitation du pavillon de musique de la comtesse du Barry a pour but de mettre en oeuvre des activités à caractère économique pour financer l’entretien de la propriété, des activités à caractère social (organisation de journées associatives,
entretien d’une partie du parc par des entreprises d’insertion, soirées de bienfaisance) et des activités à caractère culturel et en particulier musical (ouverture des salons et du parc au public, organisation d’expositions et de conférences, animation musicale avec programmation de concerts).

La Fondation Julienne Dumeste soutient depuis plusieurs années les activités de Aptes, elle a participé au financement :

La Fondation Julienne Dumeste vient aussi de décider de participer au financement du colloque Tremblement essentiel et syndromes apparentés qui aura lieu en 2015 à Paris.

 

2014.11.15 Julienne Dumeste 49
de gauche à droite : Didier Lagarde, secrétaire général de la fondation Julienne Dumeste, Fabrice Barcq, président de Aptes, Philippe de Lacvivier, trésorier de la fondation Julienne Dumeste, Sylvie Boggio, vice-présidente de Aptes, Alain Froger, président de la fondation Julienne Dumeste et Marc Magnenet, chargé de mission de la fondation Julienne Dumeste

 

Alain Froger, président de la Fondation Julienne Dumeste a rappelé l’histoire de ce pavillon construit par la comtesse du Barry avec le jeune architecte Claude-Nicolas Ledoux. Il a souhaité la bienvenue aux 38 associations présentes, l’Association pour le développement des oeuvres sociales de la marine (ADOSM), l’Association éducative et sportive d’aide aux détenus (AESAD) des Yvelines, l’Association du Foyer Jorbalan destiné à l’accueil et la protection des femmes victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, l’Association Initiative de Louveciennes pour l’entreprise et l’emploi (Aile), l’Association pour la lutte contre l’illettrisme et l’analphabétisation (ALIA), l’Association réflexions actions prévention communautaire (Arap Rubis) qui mène des actions de santé communautaire en milieu prostitutionnel, l’Association pour la rééducation et l’éducation des handicapés adultes (Areha), l’Association vers la vie pour l’éducation des jeunes (AVVEJ) qui mène des projets de réinsertion de jeunes déscolarisés, l’Ancien Carmel de Condom, résidence d’accueil pour personnes en difficulté, Bobine théâtre, un collectif de comédiens, danseurs, clowns et intervenants artistiques qui propose ses activités en maisons de quartier, centres de demandeurs d’asiles, écoles, centres d’alphabétisation et auprès de publics empêchés, le centre paroissial initiatives jeunes (CEPIJE), Cette compagnie-là qui propose des ateliers de théâtre en milieu carcéral et en hébergement d’urgence, le Comité mosellan de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (CMSEA/PAEJ), point d’accueil et d’écoute pour un public jeune marginalisé, le Diaconat de Bordeaux pour l’hébergement et l’accompagnement de personnes en difficulté, El Duende qui organise des ateliers de théâtre, la Fédération nationale des associations françaises de fibromyalgie (FNAFF), Initiative grand largue qui organise des sorties en mer pour des jeunes en difficulté, La bonne graine, centre de formation aux métiers du bois pour adultes en reconversion, Le refuge, association d’écoute, d’accompagnement, d’hébergement pour les jeunes victimes d’homophobie ou de transphobie, Les badauds associés pour l’insertion dans l’emploi des publics en difficulté, l’Oustal, qui accueille, héberge et accompagne des personnes en fragilité sociale et tout particulièrement des personnes sortant de prison, la Maison de la solidarité pour la réinsertion sociale de personnes en difficulté, Mode et handicap qui promeut une ligne de vêtements créés par un modiste et adaptés aussi bien aux personnes valides que handicapées, le Mouvement pour la réinsertion sociale (MRS) qui apporte un soutien et une aide aux personnes sortant de prison, Ondaine Agro, une association d’insertion par la récupération et la transformation du pain, Orange rouge, une association de créations artistiques avec des enfants en situation de handicap, Phare enfants-parents pour la prévention du suicide des jeunes, Pouvoir d’agir, médiation nomade pour un public de quartiers difficiles, Regards vers l’autre, une association d’accompagnement des personnes par des ateliers audiovisuels, Solidarité défense, Théâtre du fil qui propose des ateliers de théâtre pour des publics en difficulté, Tournesol, association d’artistes intervenant à l’hôpital, Va sano qui propose des ateliers de cinéma pour des publics en difficulté.

 

Didier Lagarde, secrétaire général de la fondation Julienne Dumeste
Didier Lagarde

Didier Lagarde, secrétaire général de la Fondation Julienne Dumeste a tout d’abord présenté les quatorze nouvelles associations qui ont bénéficié des programmes de soutien de la fondation. Il a ensuite présenté le thème de la journée sur la discrimination et a invité le professeur Steeve Buosi pour apporter quelques notions sur cette thématique de la discrimination.

Steeve Buosi a tout d’abord rappelé que la discrimination consistait à établir une différence sur des critères distinctifs. Alors que l’étymologie du mot société renvoie à la notion essentielle du vivre-ensemble, aujourd’hui, les individus opèrent un classement par groupes qui s’excluent les uns les autres.

 

Steeve Buosi, philosophe
Steeve Buosi, philosophe

Plusieurs évolutions apparaissent avec tout d’abord une société du visible, du paraître et de l’apparence, ce qui compte aujourd’hui, c’est l’apparence, le visible et tout ce qui n’est pas dans la norme doit être caché, ce constat particulier a bien sûr un sens extrêmement important pour les personnes concernées par le tremblement essentiel qui peuvent vivre souvent de manière douloureuse cette stigmatisation sociale. Steeve Buosi a parlé de société qui met à la marge la différence, de société panoptique. Ensuite, la société devient hygiéniste avec une peur de la contamination et un développement de la science du risque. Enfin, nous sommes entrés dans une société de la thésaurisation, il faut amasser pour se protéger. Or, comme le soulignait Spinoza, l’homme n’est pas un empire dans un empire, il n’est pas coupé des hommes, tout notre être est social et la société est notre être. Agir éthiquement aujourd’hui, c’est bien agir en expansion, l’homme est né pour le don et il ne faut pas l’oublier, au risque de s’appauvrir.

 

Steevy Gustave
Steevy Gustave

Didier Lagarde a ensuite inviter Steevy Gustave, élu municipal à Bretigny qui a raconté son parcours. Fils de militaire, son père est  mort en mission pour la France et il est devenu pupille de la Nation. Revenu à l’âge de 13 ans à Brétigny, il a été déscolarisé et confronté aux difficultés sociales des cités, à la délinquance et à la drogue mais son éducation lui a permis de rester fidèle aux valeurs que ses parents lui avaient enseignées. Passionné par le hip-hop dans les années 1980, il est devenu danseur de hip-hop et est devenu champion d’Europe en 1989 et a commencé à militer dans les mouvements contre le racisme, la violence et la drogue, il a alors créé une association Concept of art de danse avec les enfants des quartiers. En 1992, il a rencontré France Gall et a monté la chorégraphie des spectacles de celle-ci. Il est devenu producteur d’événements, de programmes télévisés et de concerts de stars. Depuis 1995, il est entré en politique dans sa ville de Brétigny et a témoigné des discriminations qu’il a vécues.

Des ateliers ont ensuite permis aux représentants associatifs de partager leurs visions des discriminations et leurs expériences associatives. Quelques paroles associatives ont en particulier touché Fabrice Barcq et Sylvie Boggio :

  • être discriminé, c’est ne pas pouvoir accéder à ce à quoi on pourrait légitimement accéder,
  • ne pas discriminer, c’est accepter les autres tels qu’ils sont et non pas tels qu’on aimerait qu’ils soient,
  • discriminer, c’est avant tout juger l’autre sans savoir ce qu’il est pour l’exclure ou l’inclure dans son groupe,
  • discriminer, c’est ne pas reconnaître que nous sommes tous semblables dans notre singularité,
  • la discrimination aujourd’hui, c’est la psychose de la normalité, la « normose »,
  • la discrimination, c’est le refus de savoir qui est l’autre.

 

Steeve Buosi
Steeve Buosi

Une synthèse des différents ateliers a ensuite été présentée à l’ensemble des participants par les différents rapporteurs et Steeve Buosi a ensuite apporté une contribution générale sur l’ensemble des travaux, il a en particulier conclu son intervention en soulignant qu’il n’est pas possible de penser le vivre-ensemble sans l’éducation. C’est bien l’éducation qui permet d’appréhender le monde dans sa diversité et comme le précise l’objet social de la Fondation Julienne Dumeste, vivre en société avec le souci du respect de la dignité et de la valeur unique de chaque personne.

La Fondation Julienne Dumeste avait organisé une surprise pour tous les bénévoles des associations mobilisées dans le domaine social et humanitaire.

 

Sandrine Eyglier, soprano et Thomas Palmer, piano
Sandrine Eyglier, soprano et Thomas Palmer, piano

Un concert de Sandrine Eyglier, soprano et Thomas Palmer, pianiste a conclu la journée de travail avec des poèmes de Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau mis en musique respectivement par Hector Berlioz, Henri Duparc, Francis Poulenc.

Les participants ont ensuite pu se retrouver et discuter avec passion de leurs projets dans une ambiance familiale, propre à la Fondation Julienne Dumeste.

Aptes tient à nouveau remercier la Fondation Julienne Dumeste pour tout l’intérêt qu’elle porte à la situation des personnes concernées par le tremblement essentiel mais aussi aux activités de l’association, en particulier l’aide aux personnes malades et en situation de handicap.

Vous pouvez retrouver toutes les photos de cette journée sur l’album Journée des associations de la fondation Julienne Dumeste.

 

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