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Actifs engagement bénévolat

Aptes était invitée au séminaire de travail sur l’engagement associatif des salariés le 30 janvier 2014 mis en place par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative en partenariat avec AG2R La Mondiale, l’ Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) et Le Rameau (Le rayonnement des associations par le mécénat d’entreprises, d’administrations et d’universités). Michèle Disdet, chargée des partenariats à Aptes et Anthony Méreau, correspondant de Aptes pour les sites Chronicité et Voix des patients, ont participé à cette journée de travail.

Cet article reflète la seule prise de notes de Michèle Disdet et d’Anthony Méreau.

« Comment concilier engagement associatif et activité professionnelle ? Comment peuvent s’articuler les temps sociaux ? À quelles conditions peut se développer l’engagement des actifs ? Quelles sont les pratiques au sein des entreprises dans ce domaine peu exploré ? Quels sont les besoins des associations ? Quel est le point de vue des partenaires sociaux ? »

Voici les questions que se sont posés les intervenants lors du Séminaire Actifs, engagement, bénévolat: mode d’emploi.

On compte aujourd’hui 12,7 millions de bénévoles associatifs en 2013, dont 5,5 millions d’actifs entre 35 et 64 ans. En effet, comme l’a fait remarquer Mme Valérie Fourneyron, Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative, lors de son discours d’ouverture du séminaire, « la croissance du bénévolat masque en réalité des disparités générationnelles : la vie associative est aujourd’hui en premier lieu portée par les retraités ».

Malgré une hausse de l’engagement en France, les bénévoles actifs ont aujourd’hui des difficultés à prendre des responsabilités au sein des 1 300 000 associations actives en France (86 % sont animées exclusivement par des bénévoles).

Comme la ministre l’a souligné, l’objectif du séminaire « est de mettre tous les acteurs autour de la table – en particulier les partenaires sociaux et le monde associatif – pour défricher le vaste terrain de réformes qui s’offre à nous ».

À l’occasion de son intervention, Mme Valérie Fourneyron a insisté sur l’importance d’analyser la situation avant de mettre en place un dispositif. La ministre a également exposé les différents leviers connus qui favorisent l’engagement des actifs :

  • mettre en lien l’envie d’engagement de l’actif et les besoins des associations,
  • parvenir à une articulation maîtrisée des temps de vie personnelle, familiale, d’activité professionnelle et d’engagement bénévole,
  • revoir la manière dont l’expérience bénévole est reconnue au sein des parcours professionnels.

Mme Valérie Fourneyron en a profité pour présenter ses perspectives pour 2014 : « Nous voulons instaurer une dynamique forte autour de l’engagement associatif. Nous appuierons la campagne portée par la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) sur l’engagement associatif et soutiendrons en particulier l’engagement des jeunes ».

Conclusion de la ministre : « Ce séminaire est une belle opportunité d’agir durablement et en synergie. Un travail conjoint, des efforts communs sont en effet indispensables. Continuons à travailler ensemble ! ».

Lors de ce séminaire, Michèle Disdet et Anthony Méreau ont pu rencontrer tous les acteurs de la vie associative (présidents d’associations, chefs d’entreprises, membres des organisations syndicales…) autour de différentes tables rondes, les mettant face à la réalité sur les leviers et les freins de l’engagement associatif des actifs.

Ils ont appris par les graphiques du sondage IFOP réalisé pour le ministère, les raisons pour lesquelles les personnes s’engagent dans une association et, à l’inverse, les raisons pour lesquelles elles arrêtent leurs activités bénévoles. Il y a donc un gros travail à faire aussi bien au niveau des entreprises qu’au niveau des associations. 27 % des actifs quittent leur association pour des raisons professionnelles : changement, pression… et 19 % pour des raisons liées à l’association.

64 % des personnes estiment difficile de mêler vie professionnelle et bénévolat, il faut savoir qu’il existe des dispositifs d’aménagement du temps de travail qui sont :

Toutes les entreprises n’utilisent pas forcément tous ces dispositifs. En ce qui concerne les actifs, 75 % ne connaissent pas ces dispositifs et 81 % de ceux qui les connaissent ne les utilisent pas.

Lors de la première table ronde, Michèle Disdet et Anthony Méreau ont appris que de plus en plus d’actifs s’engagent dans le bénévolat (+12 % entre 2010 et 2013) mais malheureusement, leur engagement est la plupart du temps de courte durée et leurs actions sont trop ponctuelles. Un des acteurs de la table ronde parle en tant que chef d’entreprise et dirigeant bénévole, estime que des efforts doivent être faits par les employeurs pour le temps de bénévolat.

Dans les tables rondes suivantes, les débats ont porté sur des solutions à trouver en équité pour que les bénévoles ouvriers puissent s’engager autant, en terme de temps, que les cadres, qui eux bénéficient d’une plus grande amplitude et d’un aménagement plus flexible de leurs horaires. Il est souligné l’importance du dialogue social entre employeur et employé pour trouver des solutions adaptées.

Il est souligné également que le temps de bénévolat accordé en entreprise aux actifs n’a pas le même impact (notamment financier) pour une PME que pour une grande entreprise.

Des exemples pour les départements, les entreprises et les associations :

  • Mme Juliette Beaujean, chef du service international au Conseil général de Loire-Atlantique, a mis en place le « congé solidaire » qui permet aux agents en s’engageant, de partir faire du bénévolat à l’étranger (maximum 15 jours sur la période de leur congés ou de leurs RTT). Les actions sont entièrement prises en charge financièrement par le département. En retour, cela donne aux actifs, en revenant, le désir de s’engager dans une association locale.
  • Mme Mireille Le Van, directrice déléguée au Mécénat et à la Solidarité de la Fondation Orange, est revenu sur le mécénat de compétences mis en place par Orange pour ses salariés qui sont à trois ans de la retraite. Pour ces futurs retraités qui le désirent, un aménagement du temps de travail leur est proposé, pour aller passer du temps dans les associations en partenaires de la Fondation Orange. Pour information, le salarié est rémunéré normalement pour le temps passé en entreprise et en association. En retour de cette action, la quasi-totalité des bénévoles bénéficiant de cet aménagement, s’engagent ou restent bénévoles, une fois à la retraite, dans ces mêmes associations.
  • M. Patrick Bertrand, président fondateur de Passerelles et Compétences, explique qu’il a mis en place avec quelques amis, le bénévolat de compétences qui est le fait d’apporter sa compétence professionnelle à des projets de solidarité ponctuels et tout à fait compatibles avec son activité professionnelle. À titre d’exemple, un directeur général va venir accompagner une association dans sa réflexion stratégique pour les 5 années à venir. Un autre exemple, une association souhaite faire le recrutement d’un salarié, Passerelles et Compétences va chercher un professionnel du recrutement qui va les accompagner, bénévolement, tout au long de ce processus.

Le but de ce séminaire était de mettre tous les acteurs autour de la table – en particulier les partenaires sociaux et le monde associatif – pour défricher le vaste terrain de réformes. Ainsi, quand le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative connaîtra mieux les besoins exprimés par les actifs, les associations et les partenaires sociaux et qu’il aura analysé les pratiques développées par les entreprises pour développer l’engagement de leurs collaborateurs, il sera en mesure de définir le cadre d’une politique publique de soutien à l’engagement des actifs.

Ce séminaire, méthode de travail originale, tant sur le fond que sur la forme, tenait compte autant des besoins que des contraintes de chaque acteur. Grâce à ce travail d’échange, les travaux engagés donneront des éléments précieux d’aide à la décision publique. Cette question de l’engagement des actifs est d’une importance capitale pour le monde associatif et nécessite une remise à plat totale de ses modalités.

Les bénévoles sont aujourd’hui 16 millions engagés dans des associations ou d’autres organismes. Parmi eux se trouvent 5,5 millions d’actifs de 35 à 64 ans. Sur les 1 300 000 associations actives en France, 86% sont animées exclusivement par des bénévoles. Cet engagement constitue une formidable richesse pour notre pays et il est un pilier du tissu associatif . Pourtant, bien que le bénévolat ne cesse de progresser (+12 % entre 2010 et 2013), on constate avec regret que les bénévoles hésitent à prendre des responsabilités au sein des associations, qui se privent par là d’un formidable vivier.

Il ne faut pas s’y tromper : la croissance du bénévolat masque en réalité des disparités générationnelles. En y regardant de plus près, la vie associative est aujourd’hui en premier lieu portée par les retraités. Or, il est absurde et dommageable que des parcours d’actifs au sein des associations connaissent un certain nombre de freins. Ce type d’engagement doit être pour tous une source d’épanouissement et une expérience valorisée. Rappelons de plus que l’engagement des bénévoles est vital pour le monde associatif. Et celui de jeunes actifs l’est particulièrement car il conditionne le renouvellement des instances dirigeantes.

Les défis à relever : la mobilisation de nouveaux bénévoles, la fidélisation de ceux déjà engagés, le renouvellement des dirigeants bénévoles, la mise en place de dynamiques intergénérationnelles au sein du monde associatif.

Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative sera présent aux côtés des associations mais aussi des entreprises qui sont engagées sur cette problématique et cherchent des moyens de valoriser l’engagement de leurs actifs. 60 % des grandes entreprises, 36 % des PME et 20 % des TPE ont un partenariat associatif ; c’est donc une part considérable du monde de l’entreprise qui est concernée en France ! Certaines d’entre elles ont même déjà élaboré des dispositifs intéressants dont il faut tenir compte (bénévolat ou mécénat de compétences).

Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative veut instaurer en 2014 une dynamique forte autour de l’engagement associatif. Il appuiera la campagne portée par la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) sur l’engagement associatif et soutiendra en particulier l’engagement des jeunes : « Mais avant de proposer un quelconque dispositif, nous devons bien entendu effectuer un travail d’analyse. Force est de constater que nous connaissons mal les raisons qui convainquent ou dissuadent les actifs de s’engager, les besoins des associations et ceux des entreprises. Tout cela touche en réalité à une articulation complexe des temps sociaux – articulation entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale », a souligné Mme Valérie Fourneyron.

L’avis du Haut Conseil à la vie associative rendu en novembre 2012 avait constaté qu’il était difficile, en l’absence de données chiffrées, d’évaluer l’utilisation faite des congés existants prévus par le code du travail susceptibles de favoriser une activité bénévole (congé individuel de formation, congé de formation économique, sociale et syndicale, congé de formation de cadres et d’animateurs pour la jeunesse, congé de représentation). Une enquête serait nécessaire. C’est la raison pour laquelle Mme Valérie Fourneyron a demandé la réalisation du sondage IFOP réalisé pour le ministère et mis en place un chantier de réflexion stratégique, piloté par par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la vie associative en partenariat avec AG2R La Mondiale, l’ Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) et Le Rameau (Le rayonnement des associations par le mécénat d’entreprises, d’administrations et d’universités).

En savoir +

Le discours de la ministre

L’édito de la ministre

L’édito d’Yves Breton , le Directeur général délégué d’AGR2 La Mondiale

La synthèse des résultats

La présentation PWP des résultats faite lors du séminaire

Les témoignages d’employeurs

 

 

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